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Son futur déjà prévu...

12/04/00 - Notre résumé du Plan de Déplacements Urbains de 1997 (disponible sur simple demande auprès du service de documentation du SYTRAL - 21 Bd Marius Vivier MERLE - 69003 LYON).

Les déplacements dans la ville ne cessent d'augmenter. La voiture particulière en est la principale bénéficiaire (pour les liaisons entre les secteurs de la périphérie comme pour les liaisons centre-périphérie), entraînant avec elle nuisances et dégradations dans l'environnement urbain.

Tableau des nuisances associées.

Le SYTRAL en charge des transports en commun, a lui même formulé son auto-critique au travers du Plan de Déplacement Urbain de 1997. Et logiquement, il a développé au travers de ce plan les orientations pour remédier à ces problèmes. Globalement, les infrastructures sont en faveur de l'automobile : le développement de la marche à pied, du vélo, des transports en commun de surface ou du rail, passe par la réintégration d'un espace qui leur est propre au sein de l'agglomération. Historiquement, l'étalement urbain, rend seul la voiture particulière performante et souple, à défaut de structures de transports en commun ayant suivi la tendance. Le centre ville a été très ouvert aux voitures tant pour la circulation que pour le stationnement. Le Plan souhaite alors l'inversion des tendances d'augmentation des nuisances et dégradations, pour conduire à une modération dans l'usage de la voiture particulière, surtout dans les petits déplacements, au profit des autres modes de transport. 

Le transport ferroviaire : la congestion du trafic s'étalant de plus en plus loin sur les axes d'entrées de l'agglomération, la tendance est de le proposer comme relais entre l'automobile particulière et les autres modes de transports. Un parc relais à proximité d'une gare reliant par le rail un autre point multi-modal comme la gare de Perrache (où se trouve déjà taxis, bus, métro, zone piétonnière et parc de stationnement auto). Le parc relais souffre d'un handicap de taille lié à la sécurité des véhicules ; et aucun gardiennage ne semble prévu dans l'immédiat. Donc, sauf pour les trajets empruntant les axes les plus congestionnés, et dont le point de départ est situé très loin à l'extérieur de l'agglomération (supérieur à 40 km), le rail souffre de la comparaison avec l'automobile. Les temps d'accès, d'attentes, de trajets et de changements, ainsi que la tarification, lui sont défavorables. Sur certains axes, il est prévu d'augmenter le nombre d'arrêts et de connexion avec les autres modes de transports. Une tarification adaptée semble voir le jour. Des mesures d'encouragement et d'informations sont prévues.

La marche à pied : ce mode de déplacement devrait trouver un intérêt plus important grâce aux aménagements sur la largeur minimale des trottoirs, leur abaissement au niveau des intersections, leur protection contre le stationnement illicite, des îlots de sécurité et leur élargissement au niveau des écoles. Des mesures d'encouragement et d'informations sont prévues.

Le vélo : pour renforcer l'utilisation de ce mode de transport, il est prévu outre l'aménagement et le jalonnement des parcours, d'envisager des parcs relais avec des garages à vélo, ainsi que des garages à vélo dispersés sur l'ensemble du réseau en cohérence avec des points de connexion vers les autres modes. Des mesures d'encouragement et d'informations sont prévues.

Voir notre proposition de mise à disposition de cycles urbains

Les transports en commun bus - métro : L'offre des transports en commun lyonnais s'est développée, mais le réseau ne récolte pas pour autant tous les suffrages. Les points prévus à révisions concernent : le confort d'attente et de voyage jugés insatisfaisants, une performance tributaire du trafic automobile, c'est à dire une vitesse moyenne d'environ 12 Km/h réduite aux heures de pointe, ainsi qu'une déserte inégale selon les quartiers et une sécurité qui n'est pas assurée sur l'ensemble du réseau de manière égale... Les premières réponses sont la création de deux lignes de tramway dont le premier exemplaire est arrivé semaine 14 à LYON (mais qui a déjà déclenché une grève d'une journée semaine 15 avant même sa mise en route...). Ce tramway disposera de lignes protégées ; il ne subira donc pas l'influence du trafic automobile. Néanmoins, ces lignes protégées se sont constituées sur une partie de l'espace dédié jusqu'alors aux voitures. Pour les autres transports en commun de surface, la réduction de cette influence, a été obtenue par la suppression des dégagements dans la chaussée au niveau des arrêts de bus. Pour en sortir, ceux-ci devaient attendre la fin du trafic en cours ou forcer le passage aux automobilistes. La suppression de ces aires de dégagement, ralentira le trafic automobile, au profit du trafic des bus. Les lignes de métro subissent actuellement des extensions bientôt disponibles. Des mesures d'informations et d'incitations sont également prévues.

La voiture particulière : La maîtrise du flux automobile se fera sur les facilités de stationnement et les conditions de circulation. Pour le premier point, il est prévu que la quantité totale de place ne sera pas accrue, mais les tarifs de stationnement devront défavorisés l'usage domicile-travail. Pour débloquer le stationnement, la lutte contre le stationnement illicite sera renforcé, et la rotation des véhicules sur les places de stationnement de surface sera augmenté (grâce à l'augmentation des sommes minimums et la diminution des sommes maximales admises dans les parcmètres, ainsi que par la mise sous péage des places encore gratuites). Pour mieux maîtriser les conditions de circulation, plusieurs points seront envisagés, mais découleront directement des aménagements prévus pour les autres modes de transports. Ainsi, la création des pistes cyclables ou des couloirs de bus et de tramways sur l'espace jusqu'alors partagé avec les automobiles, entraînera la diminution de la largeur des voies, donc la réduction de la vitesse des véhicules, et par la même, le risque d'accidents ainsi que les nuisances sonores et polluantes. La cohabitation des automobiles et des modes de déplacements individuels (vélo, marche à pied) sera envisagé par le biais de zones 30.

Le Plan des Déplacements Urbains, document très bien conçu, est consultable directement auprès du SYTRAL. Nous n'avons pas repris volontairement tous les thèmes abordés, car l'objectif était de dresser un schéma approximatif de la future circulation en ville. Les quelques aménagements présentés sommairement ci-dessus sont déjà en oeuvre.

Problème : l'engouement pour les transports en commun n'a pas suivi le rythme des travaux d'aménagement. L'espace voué à la circulation automobile s'est réduit, mais pas le volume d'automobiles. Résultat : des congestions importantes aux heures de pointe, qui se sont réparties aussi sur les itinéraires échappatoires des bouchons habituels. Les usagers comprennent mal que ces perturbations persistent, ils vont alors vers la recherche d'axes secondaires supposés plus rapides. Cette recherche peut parfois les rendre dangereux pour les autres usagers (quelque soit leur mode de déplacement individuel : marche à pied, vélo, rollers ou voiture).

Dans l'esprit français, tant qu'on peut faire autrement que la solution que l'on veut nous imposer, on le fait. Les "pendulaires" (équivalent de l'anglais commuter), dans leur grande majorité ne seront pas enclin à choisir d'autres moyens de transports que l'automobile particulière. A moins de leur montrer qu'un autre choix est possible, et que ce choix les avantagent eux, et non le consortium des transports en commun. Certains feront le choix de ces modes de transport par mesures d'économie mais surtout s'ils correspondent réellement à leurs habitudes de déplacement en milieu urbain. D'autres rechercheront une alternative. Nous espérons que notre proposition leur convienne : le véhicule électrique.

La place du véhicule électrique en ville...

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